LE MAQUILLAGE CORRECTIF POUR LES NULLES

Affiner le nez, remodeler les pommettes, creuser la mâchoire... Venus des studios de photographie, qui profilent les traits en douceur, sont maintenant à la portée des néophytes.

Un registre emprunté à la photographie et à la scène, rappelle Olivier Échaudemaison, directeur créatif de Guerlain : « Au cinéma, c'est d'abord un maquillage correctif destiné à remettre les volumes en place. Pour estomper un double menton, affiner un nez épaté ou creuser une mâchoire trop carrée ; bref, pour atténuer des points trop saillants, on les assombrit en les fardant. » Et la méthode est vieille comme le monde. « Dans les années 1950, de Monroe à Garbo, afin d'éviter que les lumières crues du noir et blanc ne "crament" les visages, les maquilleurs devaient créer des zones plus foncées capables d'amplifier les reliefs et de construire un teint 3D à l'aide de sticks épais ou de fards à paupière noirs », rapporte Pierre Rocca, senior make-up artist.

À cet égard, la Terracotta 4 Seasons, qui s'enrichit dans ce but d'une nuance nue 00 (en mars 2013), est l'outil le plus simple pour aborder le sujet. La gestuelle est instinctive, on la pose comme un blush. » Une teinte sombre qui sculpte, une claire qui bombe une zone, c'est encore l'approche de Lloyd Simmonds, chez Yves Saint Laurent, qui propose « une autre manière de façonner le volume des pommettes par illusion d'optique » grâce aux trois nuances de sa Palette Couture. Chez Dior ou Lancôme, c'est le blush qui fait office de sculpteur afin de styliser un teint nu en accentuant, incognito, le creux de la joue de la tempe au maxillaire.